Publié dans Editorial

Sur la braise !

Publié le mercredi, 29 juin 2022


La vie reprend son cours. Une reprise difficile pour certains. Sur le chaudron voire sur la poudrière pour d’autres. En tout cas, c’est la galère dans l’ensemble !
Dès le lendemain, sans faute, de la date de la célébration de la Fête nationale, les vicissitudes des délestages reviennent au galop. Les coupures d’eau, du matin jusqu’au beau milieu de l’après-midi gâche les travaux de la vie quotidienne des ménages. Les coupures d’électricité qui prennent toujours au dépourvu chacun dans ses activités à la maison, à l’atelier, à la coiffure, à l’épicerie, etc.,  continuent de faire des ravages. Et le ras-le-bol remonte en surface.
Mais, l’évènement phare de ce retour à la vie … anormale revient à la séance de « face-à-face » entre les membres de l’Exécutif et les élus du Parlement de la Chambre basse. Incontestablement, c’est le point d’orgue de la semaine qui concentre les attentions de l’opinion publique. Les députés, eux-mêmes, en leur qualité de représentants légitimes du peuple prennent très au sérieux le déroulement de la séance en question tandis que les membres du Gouvernement, principaux responsables de la gestion des affaires nationales ne la minimisent point.
Le Gouvernement défend, par le biais de son chef, bec et ongles, le bilan de ses actions. Grâce à ces quatre ans et même plus de présence à Mahazoarivo, Ntsay Christian a gagné en maturité et en maîtrise des arcanes de la gestion des affaires d’Etat. En dépit des difficultés rencontrées, les ministres ont pu tout de même réaliser des actes résumés en sept points contribuant à soulager la tourmente du peuple. Evidemment, la crise récurrente dans Le Sud occupe la place prioritaire des intérêts accordés par les tenants du pouvoir. La concrétisation des Treize points du Velirano  qui avance à grands pas se situe au centre des intérêts. Cet ensemble concret de réalisation n’occulte pas les problèmes socio-économiques au sein desquels sont plongés les Malagasy en grande majorité. Et les parlementaires de Tsimbazaza, conscients de cette ambiance invivable, torpillent les membres du Gouvernement.
En effet, de leur côté, les députés n’ont pas ménagé le Gouvernement. Ils ont saisi ce moment de vérité pour crever certaines plaies faisant mal, très mal la plèbe. Les incuries de la JIRAMA, à elles seules, s’imposent et occupent, bien évidemment, la très grande partie de la séance.  Les élus du peuple, sentant à leur peau le malheur des concitoyens dont ils représentent, ne comptent point négliger leur mission. Députés, toutes tendances confondues, de la majorité à l’opposition, attirent l’attention de l’Exécutif sur les dégâts incalculables provoqués par les défaillances de la JIRAMA. Ils ne peuvent pas se taire sur le ressenti du peuple face à la galère du quotidien.
La question de la vulnérabilité de la sécurité causant des dégâts psychologiques, physiques ou corporels et matériels n’échappent pas aussi aux remarques virulentes et sans complaisance des locataires du Palais de Tsimbazaza. Les crimes de sang ayant tendance à s’accroître au fil des jours ne doivent plus durer. Certes, les éléments des Forces de la Défense et de la Sécurité (FDS) ne ménagent point les efforts dans le but de mettre sous contrôle la situation, seulement le contexte demeure inquiétant sinon troublant.
Sans conteste, les dirigeants marchent sur des œufs au pire sur la braise !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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